Aujourd’hui rendus à leur 32e année, les Prix de l’APASE poursuivent leur mission de reconnaître, souligner et célébrer les réalisations exceptionnelles des membres du service extérieur professionnel du Canada.
En 2022, les Prix de l’APASE ont connu une autre année faste. Encore une fois, nous avons été heureux de recevoir un grand nombre de candidatures exceptionnelles au cours de l’hiver. Après mûres et difficiles délibérations, les membres de notre éminent jury de sélection ont rendu leur décision.
Les lauréates des Prix de l’APASE pour 2022 sont :
ZEYNAB ALIYEVA
En sa qualité d’agente de comptes rendus en matière de politique et de sécurité, Zeynab Aliyeva a contribué à établir une plus grande collaboration et de meilleures communications au sein d’AMC et du gouvernement du Canada dans son ensemble.
Polyglotte douée, elle met à profit ses compétences linguistiques pour mieux comprendre les incidences socio-culturelles profondes des conflits et elle applique sa connaissance des subtilités linguistiques et sa capacité d’établir des liens de confiance de manière à obtenir accès à des personnes qui, autrement, seraient inaccessibles aux diplomates occidentaux. Ainsi, Zeynab produit constamment des comptes rendus politiques qui comblent des lacunes de connaissances dans l’analyse canadienne de situations complexes.
En Afghanistan, Zeynab a surveillé la reconstruction de la prison de Sarpoza et présenté des comptes rendus concernant les conditions des détenus afghans qui se sont révélés très importants, compte tenu des éléments délicats en cause sur le plan des droits de la personne.
Zeynab a, durant trois ans, joué le rôle de correspondante pour l’Irak en matière de sécurité mondiale et, au cours de cette période, elle s’est bâti une réputation d’experte canadienne en dynamique de la situation sur place dans ce pays.
Malgré son évacuation en Pologne après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Zeynab a rédigé des comptes rendus qui ont façonné les positions et les politiques du Canada sur d’importants enjeux.
Son expertise, sa diligence et son engagement envers le Canada et le service extérieur sont assurément dignes de reconnaissance.
ERIN BROUSE
En 2021, la crise en Afghanistan a entraîné la persécution par les Talibans des femmes leaders, des défenseurs et défenseures des droits de la personne, des juges, des minorités religieuses, des membres de la communauté LGBTQ et des journalistes.
Erin Brouse estimait que le Canada avait une obligation morale envers ces populations vulnérables et c’est pourquoi, avant même d’assumer ses nouvelles fonctions au Caire, elle s’est portée volontaire pour diriger les efforts de traitement des demandes de réinstallation à Kaboul et au Tadjikistan. Elle a trouvé des façons novatrices de faire progresser des cas contraignants, réglant ainsi les problèmes de familles en situation de plus en plus précaire.
C’est grâce à la détermination et à la passion de personnes comme Erin que le Canada remplit ses obligations internationales envers les réfugiés dont la majorité se trouvent sans abri, souvent dans des situations désespérées, pendant des années, des décennies et même des générations. C’est ce qui motive le travail infatigable d’Erin. Elle puise dans son expérience et les leçons apprises pour aider les réfugiés en Afghanistan et partout ailleurs dans le monde.
Le Canada peut être fier de pouvoir compter sur une agente du service extérieur si engagée et si déterminée.
MARIE-HÉLÈNE CORMIER
À l’automne 2021, Marie-Hélène a participé à la formation d’une nouvelle cohorte d’agents du service extérieur à IRCC. Elle les a formés aux principes et à l’application de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés (IRPA). Il s’agissait d’une commande de taille même dans des circonstances optimales, mais elle devenait d’autant plus complexe dans le contexte des restrictions liées à la COVID.
Le programme de formation virtuelle créait beaucoup d’angoisse et de stress pour ce tout nouveau groupe d’agents du service extérieur qui n’avaient aucune expérience du traitement de cas d’immigration. Marie-Hélène s’est rendue disponible, même hors des heures de classe, pour répondre à leurs questions. Elle a partagé son expérience et donné des conseils et des perles de sagesse. Durant les six semaines de formation à temps complet, elle a, par son engagement, son empathie et son enthousiasme constants, réussi à en faire une expérience très enrichissante. Tous les membres de cette cohorte ont réussi haut la main.
Marie-Hélène offre ce genre de soutien incroyable à tous ceux et celles qu’elle forme. En début de carrière, elle leur donne les outils dont ils ont besoin pour réussir dans leur profession. Sa capacité de nouer des liens avec les gens et de créer un espace de formation favorisant la réussite pour tous les participants est digne de reconnaissance et mérite un Prix de l’APASE.
REBECCA VAN VLASSELAER
Durant ses trois années d’affectation au Liban, Rebecca Van Vlasselaer s’est butée à plusieurs obstacles que beaucoup n’auront jamais à affronter de toute leur carrière : une pandémie mondiale, des pénuries de ressources, des troubles civils et, il ne faut surtout pas l’oublier, la plus grave explosion non nucléaire de l’histoire.
Après l’explosion, Rebecca a coordonné toutes les tâches qui s’imposaient et confié les réparations à du personnel d’urgence. Elle y est parvenue dans un pays à risque élevé aux prises avec une crise économique, à un moment où tout le monde risquait d’être exposé à la COVID.
Au cœur d’une catastrophe sans précédent, elle a su conserver son calme et maintenir le moral de son équipe. Elle a trouvé des solutions novatrices pour que ses employés retrouvent rapidement des conditions de vie adéquates, notamment l’électricité, l’internet et les nécessités de base.
C’est grâce aux efforts extraordinaires de l’équipe d’intervention d’urgence que l’ambassade n’a dû fermer ses portes que pour une seule journée.
Rebecca mérite un Prix de l’APASE pour les efforts dignes d’une grande leader qu’elle a déployés.
Les membres du jury de sélection pour 2022 étaient : M. Bill Crosbie (président), Mme Sharon Chomyn, Mme Emmanuelle Latraverse, Mme Meredith Preston McGhie, le professeur Teddy Y. Samy et Mme Nadia Theodore.