05 août 2014
L’Association professionnelle des agents du Service extérieur (l’APASE) déplore la décision du gouvernement de nommer à nouveau un non-diplomate dans un poste d’ambassadeur. Le vendredi 1er août, noyé dans une longue liste soulignant la prolongation de plusieurs mandats ambassadoriaux, une information qui n’a jamais été un sujet digne d’une annonce publique par le passé, le ministre Baird a annoncé la nomination de l’ancien Conseiller Suprême adjoint des Chevaliers de Colomb, M. Dennis Savoie, au poste d’ambassadeur du Canada au Vatican.
C’est la troisième nomination d’un non-diplomate à un poste d’ambassadeur cette année seulement, avec la nomination de l’avocate et journaliste Vivian Bercovici à l’ambassade du Canada en Israël et de M. James Villeneuve comme Consul du Canada à Los Angeles. Ceci représente un tiers des nouvelles nominations depuis janvier. C’est une tendance inquiétante du point de vue de l’APASE.
« L’Association professionnelle des agents du Service extérieur prend note de la nomination de Dennis Savoie comme ambassadeur du Canada au Vatican et lui souhaite la bienvenue au sein du Service extérieur. Malgré les préoccupations de l’APASE avec les nominations politiques, nos membres vont lui fournir les mêmes conseils de qualité et le soutien que nous avons toujours offert à nos distingués ambassadeurs, peu importe leur allégeance politique », a déclaré Tim Hodges, président de l’APASE.
« Tel que nous l’avons dit auparavant, l’APASE estime que la population du Canada est mieux servie lorsque le gouvernement fait d’abord appel à l’expertise politique, la capacité d’analyse et le pouvoir de persuasion de ses diplomates de carrière lors de la nomination des chefs de mission à l’étranger. Ces fonctionnaires dévoués sont bien familier avec les diverses lignes directrices du Conseil du Trésor pour la gestion efficace des ressources humaines et financières au sein d’une mission, ce que les nominés politiques ne peuvent pas apprécier pleinement avant leur nomination.
« Les diplomates de carrières sont presque toujours les candidats les plus qualifiés et expérimentés pour le poste, du fait qu’ils ont passé au moins 20 ans – et souvent beaucoup plus – à perfectionner leur art. Le gouvernement du Canada aura investi des années de formation pour perfectionner son Service extérieur constitué de fonctionnaires, non-partisans dont le seul désir est de servir les intérêts du Canada à l’étranger. Ne pas puiser dans ce bassin de talent et nommer des non-diplomates s’approche d’un gaspillage de ressources et dévalue le dévouement dont les agents du Service extérieur ont fait preuve tout au long de leur carrière.
« M. Savoie possède des qualifications intéressantes qui se marient dans une certaine mesure avec une affectation à la mission canadienne au Vatican. Cependant, nous réservons notre jugement sur cette nomination. En attendant, nous souhaitons à l’ambassadeur désigné du succès dans cette affectation », a conclu M. Hodges.