Les agents du service extérieur canadien vont dresser un piquet devant le cabinet du Premier ministre pour protester contre le rejet de l’arbitrage exécutoire par le gouvernement

30 juillet 2013

Les agents du service extérieur canadien à Ottawa qui en sont à leur 18e semaine de moyens de pression tiendront un piquet massif devant le cabinet du Premier ministre (édifice Langevin) au 80, rue Wellington, le mardi 30 juillet de 11 h 30 à 13 h 30, pour exprimer leur profond désappointement à la suite du refus du gouvernement de recourir à l’arbitrage exécutoire pour régler le conflit de travail.

« L’APASE a déployé tous les efforts raisonnables pour régler le litige, notamment en acceptant trois des six conditions préalables que le gouvernement cherchait à imposer au processus de libre arbitrage », a déclaré le président de l’APASE, Tim Edwards. « Les autres conditions préalables du Conseil du Trésor étaient si paralysantes qu’elles auraient préétabli le résultat en faveur du gouvernement. Le rejet de l’arbitrage par le ministre Clement, le 26 juillet, prouve qu’un concours équitable ne l’intéresse pas. Il devrait à présent être manifeste pour tous les Canadiens et Canadiennes que le gouvernement est le seul et unique responsable des incidences graves et croissantes de cette grève sur les secteurs du tourisme, de l’éducation et de l’agriculture. »

Le service extérieur canadien est sans convention collective depuis juin 2011. L’enjeu reste la demande de parité salariale de l’APASE. Plus précisément, le syndicat demande des rajustements salariaux qui aligneraient les taux de rémunération des agents du service extérieur sur ceux des groupes professionnels comparables au sein de la fonction publique fédérale, notamment les avocats, les économistes, les analystes de politiques et les agents de commerce, qui exécutent le même travail – souvent dans des bureaux avoisinants. À l’heure actuelle, les agents du service extérieur gagnent de 3 000 $ à 14 000 $ de moins par année. Une des conditions préalables du ministre Clement consistait à interdire à l’APASE de faire valoir ces arguments devant l’arbitre.

Au cours du dernier mois, le gouvernement a conclu des ententes de principe dans le cas de deux autres négociations collectives qui traînaient en longueur et, hier, il est revenu à la table de négociation dans un troisième cas. L’APASE est l’un des plus petits syndicats de fonctionnaires fédéraux. La parité salariale pour nos membres ne coûterait que 4,2 millions de dollars – soit 1,5 % des incidences que cette grève a sur le seul secteur du tourisme. L’APASE ne peut faire autrement que de conclure que le gouvernement se comporte mal à l’égard du service extérieur et qu’il négocie ainsi de mauvaise foi.

« Notre offre d’arbitrage exécutoire vaut toujours, y compris avec les trois conditions préalables que nous avons acceptées », a conclu M. Edwards.

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