Chers membres,
Déjà la fin de décembre ! Comme 2024 s’achève, j’ai jugé le moment propice pour vous dresser dans ce message une brève rétrospective de l’année. Nous avons eu de très grands problèmes à surmonter, cette année. Le pire, sans surprise, a été l’interminable saga du Régime de soins de santé de la fonction publique et les lacunes de la MSH International en particulier. Toutefois, nous avons aussi accompli beaucoup d’autres choses importantes tout au cours de l’année. Voici donc, ce qui est en train de devenir une tradition, ma mise à jour de fin d’année pour 2024.
La MSH International et l’interminable saga du RSSFP
En rétrospective, il est intéressant de constater que 2024 avait semblé débuter du bon pied dans ce dossier. Au début de janvier, je vous ai communiqué deux nouveaux développements positifs pour la Canada Vie et la MSH International. L’employeur nous avait informés que les nouveaux assureurs étaient en train d’établir des lignes d’urgence et un nouveau processus visant à prioriser les demandes de règlement urgentes.
Cependant, ce début positif n’a pas duré. À peine deux semaines plus tard, le SCT a annoncé que les systèmes informatiques de la MSH International avaient été la cible d’un cyberincident. L’assureur a alors dû interrompre ses services afin d’empêcher que ses réseaux ne soient davantage compromis. À partir de là, les choses se sont gâtées.
En mars, il est devenu manifeste que les solutions symboliques de l’employeur se révélaient totalement inadéquates pour combler les lacunes de la Canada Vie et de la MSH International. Des membres – en particulier ceux et elles en affectation à l’étranger qui doivent s’en remettre à la MSH International pour la protection de leurs soins de santé primaires – continuaient à nous faire part des lacunes flagrantes en matière de services et de protection dont ils subissaient les conséquences. Nous avons vite constaté clairement que l’employeur était incapable seul d’exiger des comptes de son sous-traitant. Au début d’avril, comme la situation ne montrait toujours pas de signe d’améliorations concrètes, nous avons décidé d’amorcer notre première procédure en présentant un grief de principe auprès du Conseil du Trésor. Au début, cette mesure a semblé porté fruit, l’employeur annonçant qu’il commencerait à imposer des sanctions financières à sa sous-traitante, la Canada Vie et la MSH International, pour régler la situation. Il était satisfaisant de constater que l’employeur mettait en place un mécanisme visant à garantir une certaine reddition de comptes, mais nous savions qu’il ne serait jamais suffisant. Pas plus qu’il ne pourrait constituer une solution durable à long terme pour vous offrir la protection adéquate en matière de soins de santé à laquelle vous avez droit.
Le 3 juillet, tout juste un an après la transition de l’administration du RSSFP à la Canada Vie et à la MSH International, l’APASE a officiellement déposé des plaintes relatives aux droits de la personne contre le gouvernement du Canada et la MSH International pour le compte de ses membres privés de protection adéquate pour leurs soins de santé à l’étranger. Il s’agissait là d’un recours radical, et c’est d’ailleurs à regret que nous l’avons pris. Mais, après de nombreux efforts visant à engager le dialogue avec l’employeur, et faute de solutions vraiment concrètes de la part de celui-ci, nous n’avions pas le choix.
Plus tard en juillet, j’ai écrit à la présidente du Conseil du Trésor pour lui demander de prendre des mesures pour remplir son obligation juridique de garantir que les membres de notre communauté du service extérieur obtiennent les soins de santé auxquels ils ont droit. Dans ma lettre, je lui ai demandé de prendre des mesures immédiates, notamment pour : (1) offrir aux membres un régime privé de rechange d’ici à ce que les problèmes concernant le régime actuel soient réglés de manière probante; (2) surveiller et imposer l’application de normes de service; (3) établir une date limite ferme pour le règlement et le rétablissement d’un régime fonctionnel; et (4) s’engager par écrit à prioriser la santé et la sécurité des fonctionnaires et de leur famille dans la question du régime de soins de santé à l’avenir. Dans la réponse que j’ai reçue, l’employeur n’a abordé aucune de ces préoccupations, pas plus qu’il n’a assumé la responsabilité pour les problèmes actuels.
C’est ce qui nous a incités à présenter une requête en ordonnance de mandamus pour enfin obliger le gouvernement du Canada à remplir son obligation d’offrir à nos membres en affectation à l’étranger une protection fonctionnelle en matière de soins de santé. Comme je l’ai signalé dans mon dernier message, nous avons, le vendredi 6 décembre, déposé notre déclaration sous serment exposant en détail les graves problèmes qui se posent pour nos membres par suite de la transition de l’administration du RSSFP en juillet 2023. Il s’agit là d’un exposé détaillé des histoires et expériences que bon nombre d’entre vous ont partagées avec nous et qui constituera le fondement d’un argument qui, selon nous et nos conseillers juridiques, se révélera très probant.
Je n’aurais jamais cru que les problèmes qui ont d’abord surgi en 2023 déborderaient sur 2025. C’est malheureusement la réalité dans laquelle nous vivons. Ce dossier était prioritaire pour nous en 2024 et continuera de l’être en 2025. Je ne manquerai pas de vous faire part de tout développement au fur et mesure que la situation évoluera.
L’APASE dans l’actualité
L’année 2024 a aussi été particulièrement occupée pour l’APASE dans les médias, alors que nous avons entamé un effort concerté pour accroître notre visibilité et nous établir comme la principale source d’information sur les situations auxquelles sont confrontés nos membres. Elle a débuté en janvier lorsque Dylan Robertson de la Presse Canadienne m’a interviewée sur les difficultés croissantes liées aux affectations aux États-Unis. J’ai également eu ma première apparition à la télévision nationale sur le même thème, avec David Aikin de Global News.
C’est à peu près au même moment que l’attention de la presse s’est ensuite recentrée sur le fiasco du RSSFP et ses répercussions sur le service extérieur. J’ai parlé avec Estelle Côté-Sroka de Radio-Canada pour son article portant sur les répercussions de la transition de l’administration du RSSFP à la Canada Vie et à la MSH sur les fonctionnaires fédéraux à l’étranger.
En avril, la CBC a repris l’histoire et a communiqué avec moi, à titre de présidente de l’APASE, pour sonder mon opinion. Le réseau est revenu sur le sujet dans cet article intéressant quelques semaines plus tard. J’ai aussi eu le plaisir d’accepter une invitation d’Alan Neal à son émission All in a Day à CBC Ottawa pour parler des incidences particulières de ce problème sur la communauté du service extérieur.
Lorsque nous avons déposé nos plaintes relatives aux droits de la personne en juillet, la presse s’est immédiatement emparée de l’histoire. The Hill Times comme l’Ottawa Citizen ont communiqué avec nous pour discuter de ce qui nous avait incités à prendre une telle mesure.
Enfin, tout récemment, on m’a demandé de partager mes réflexions sur le problème actuel dans un article d’opinion pour l’Ottawa Citizen, publié le mois dernier.
J’ai été agréablement surprise de voir la presse accorder de l’attention à nos enjeux. Il semble qu’il existe un intérêt réel et continu pour les difficultés rencontrées par les agents du service extérieur et leurs familles. Je peux vous garantir que l’équipe de la défense des intérêts de l’APASE et moi allons continuer à faire tout notre possible pour faire en sorte que cette affaire obtienne la couverture qu’elle mérite l’année prochaine.
L’examen cyclique des DSE tire à sa fin
Comme vous le savez, l’examen cyclique des Directives sur le service extérieur (DSE) a débuté en 2023. Les deux parties ont d’abord présenté leurs propositions et amorcé une série d’étapes préliminaires. Le processus s’est poursuivi tout au long de 2024. De fait, l’APASE a rencontré les autres membres du Comité des DSE du Comité national mixte (CNM) à 47 reprises cette année, et nous approchons maintenant les dernières étapes du processus. Comme vous le comprendrez, nous sommes limités dans les informations que nous sommes libres de partager à ce stade, mais nous espérons avoir une nouvelle version des DSE en vigueur en avril 2025. Nous partagerons davantage d’informations avec vous dès que possible.
Le sondage triennal de 2024
Nous avons beaucoup appris du sondage triennal exhaustif auprès des membres cette année. Nous utilisons les données qu’il nous fournit pour éclairer notre planification stratégique et déterminer nos priorités. La composition générale de nos membres reste principalement inchangée par rapport à il y a trois ans : 77 % travaillent à AMC et l’autre 23 %, à IRCC. Cependant, le pourcentage des membres en affectation à l’étranger est légèrement plus élevé, 57 % des répondants ayant déclaré être en mission. Dans l’ensemble, la satisfaction du travail semble à la hausse. Nous constatons à présent que 54 % des répondants ont déclaré qu’ils prendront probablement leur retraite du service extérieur, soit un bien plus grand nombre qu’en 2021. Pour ce qui est des facteurs qui contribuent aux difficultés de la vie et du travail à l’étranger, 51 % des répondants ont fait état de l’accès aux services médicaux. Cette situation est aggravée par les plus de 70 % de membres qui ont déclaré avoir éprouvé de graves problèmes dans leurs rapports avec les nouveaux administrateurs du RSSFP.
Le taux de participation est l’une des différences les plus marquées entre les sondages de 2021 et de 2024. En 2024, 639 d’entre vous se sont donné la peine de répondre à ce sondage très exhaustif. Il s’agit du nombre le plus élevé depuis plus d’une décennie. Nous sommes extrêmement reconnaissants à tous ceux et celles qui ont participé au sondage.
Le sondage d’opinion publique
Outre le sondage auprès de nos membres, nous avons décidé de tenir notre tout premier sondage national d’opinion publique afin d’évaluer les niveaux de base de soutien et de sensibilisation du public à l’APASE et au service extérieur.
Les résultats ont dépassé de loin nos espérances. Par exemple, 72 % des répondants se sont déclarés d’accord avec l’affirmation selon laquelle les agents du service extérieur sont essentiels au bien-être du Canada. Chez les répondants qui connaissaient l’APASE avant le sondage, 86 % ont déclaré qu’elle vous représente ou défend vos intérêts « bien » ou « très bien ». Quatre-vingt-deux pour cent estiment que nous fonctionnons avec crédibilité et intégrité. La moitié des répondants appuieraient des moyens de pression au travail et/ou des grèves tournantes limités dans le cas où nous ne pourrions pas obtenir une convention collective garantissant des conditions de travail sûres et équitables. Enfin, environ le même pourcentage de répondants a déclaré qu’ils envisageraient de prendre des mesures pour montrer leur appui au service extérieur.
Le plan stratégique de l’APASE
Notre deuxième plan stratégique, pour les années 2025 à 2028, était l’un des nombreux points à l’ordre du jour de notre 59e assemblée générale annuelle en octobre. En s’appuyant sur les objectifs établis dans le premier plan stratégique, il se veut essentiellement la feuille de route de notre association pour les prochaines années.
En résumé, il y est déclaré que, pour relever les défis et saisir les occasions des trois prochaines années, l’APASE a besoin d’une approche souple et engagée, adaptée tant aux nouveaux enjeux qu’aux enjeux de longue date. Au cours des prochaines années, nous allons consolider l’intégration de notre association professionnelle et ses responsabilités de représentation en réorientant notre culture d’organisation d’un modèle de services axés sur les droits à un modèle centré sur les intérêts et la défense des intérêts communs. Voilà comment nous soutiendrons nos priorités et orientations stratégiques renouvelées.
Nous estimons qu’il est important de veiller à ce que nos membres aient l’occasion de consulter ce document et de comprendre les priorités et les objectifs qui nous sont fixés. C’est pourquoi nous l’avons rendu accessible ici sur notre site. Je vous invite à en prendre connaissance par vous-mêmes.
Les petits déjeuners de l’APASE
2024 a été une autre année remarquable pour la série de petits déjeuners virtuels de l’APASE. Au total, nous avons tenu neuf séances dont les thèmes variaient de l’utilisation des médias sociaux en milieu de travail au paysage des investissements, en passant par l’avenir du groupe FS à AMC.
Notre plus récente séance a eu lieu mardi dernier et, pour l’occasion, le directeur général de l’APASE, Bertrand Myre, s’est joint à moi afin de discuter des accomplissements de l’APASE en 2024. Vous pouvez visionner un enregistrement de cette séance ici, sur notre chaîne YouTube.
De fait, toutes nos séances depuis un certain nombre d’années font désormais partie de notre liste de lecture de petits déjeuners de l’APASE étendue. À l’heure actuelle, la liste de lecture contient plus de 30 vidéos, et elle devient de plus en plus utile comme recueil d’information pour notre groupe. Allez consulter la liste lorsque vous en aurez l’occasion.
Je suis très fière de ce que cette série est devenue et j’ai hâte de vous proposer beaucoup d’autres thèmes et conférenciers en 2025. Surveillez mes messages pour en savoir davantage au sujet des prochaine petits déjeuners.
La semaine de l’art de la profession 2024
En mai, le Comité professionnel de l’APASE a organisé une autre série fort réussie de séances virtuelles axées sur le thème « Ce que j’aurais aimé savoir pour ma première affectation ». Nos panélistes chevronnés ont partagé les leçons apprises et leurs perles de sagesse concernant toute une gamme d’aspects de leur profession. Megan Dalby, lauréate du Prix commémoratif Randy-Orr de cette année, a animé une séance portant sur les défis particuliers qui se posent pour les conjoints et conjointes.
La série s’est clôturée au début de juin par un 5 à 7 du printemps. Nos humbles locaux ont été submergés par plus de 40 membres réunis pour une merveilleuse soirée de rattrapage accompagné de boissons et amuse-gueule. Malgré le ciel gris, nous avons pu mettre à contribution notre patio sur le toit, au cœur même du marché By d’Ottawa.
La bourse Deborah-Chatsis de l’AMBCANADA-APASE pour étudiants autochtones en affaires internationales
Comme bon nombre d’entre vous le savent, l’APASE est, depuis quelques années, associée avec AMBCanada dans son programme de bourse d’études, établi en mémoire de l’ancienne membre Deborah Chatsis. Deborah a été l’une des premières femmes autochtones à joindre les rangs du service extérieur et elle a servi deux fois à titre d’ambassadrice. Elle est malheureusement décédée en 2022, peu après avoir été décorée de l’Ordre du Canada.
Vos généreuses contributions, comme je l’ai déjà souligné, font que la bourse a été couronnée de succès. Au cours des quatre dernières années, grâce à des dons correspondants de l’Université Carleton, nous avons recueilli bien au-delà de 100 000 $. En 2022, l’université a rendu la bourse perpétuelle en créant des fonds de placement communs activement gérés. Ce fonds libère environ 4 000 $ chaque année pour les lauréats.
L’activité « Mardi je donne », cette année, s’est déroulée il y a peine quelques semaines. C’est pourquoi nous n’avons pas encore reçu les chiffres définitifs concernant la bourse. C’est une initiative dont nous sommes très fiers, et je ne manquerai pas de vous tenir au courant dès que nous disposerons du résultat final.
Lancement du programme pilote de mentorat CIC/APASE
En novembre, nous avons annoncé un nouveau partenariat avec les sections de la capitale nationale et de Waterloo du Conseil international du Canada dans le cadre d’une initiative pilote visant à mettre en contact des étudiants et des professionnels en début de carrière avec des universitaires, des fonctionnaires et d’autres experts du domaine des affaires internationales. Vous avez été nombreux à vous inscrire pour bénéficier d’un mentorat et partager votre expertise, ce qui fait de cette première offre un grand succès. Le projet pilote se déroulera de janvier à avril et, par la suite, nous espérons que nos partenaires seront intéressés à poursuivre le programme et à l’étendre à d’autres sections au Canada.
APASE 60
Nous avons également commencé à planifier l’année à venir. 2025 marquera le 60e anniversaire de fondation de l’APASE à titre d’association professionnelle du service extérieur du Canada. Assurez-vous de bloquer vos calendriers car nous célébrerons ce jalon le 4 juin 2025 par une réception au Musée des beaux-arts du Canada à Ottawa. Au cours de la soirée, un prix spécial du jubilé de diamant APASE60 sera remis à un collègue méritant ou une collègue méritante. J’espère que serez en mesure de vous joindre à nous pour APASE60, une soirée spéciale de réflexion sur le passé, le présent et l’avenir de l’APASE et du service extérieur.
Nous aurons plus de détails concernant l’activité et le prix d’ici quelques semaines. Dans l’intervalle, si vous souhaitez nous prêter mainforte dans l’organisation de cette activité, le Comité des prix est toujours à la recherche de bénévoles. Si vous avez du temps à y consacrer, veuillez communiquer avec Marty Johnstonpour en savoir davantage sur ce que vous pourriez faire.
Webinaire sur l’avenir du groupe FS à IRCC le 9 janvier à 12 h, heure d’Ottawa
Je suis heureuse d’annoncer notre premier webinaire pour 2025, avec Sylvain de Cotret, directeur de la gestion de l’effectif à IRCC, qui discutera des plans de son ministère pour l’avenir du groupe FS. Veuillez cliquer ici pour vous inscrire à la séance.
Si vous avez des questions spécifiques que vous aimeriez que je soulève avec Sylvain pendant la discussion, veuillez les envoyer à info@pafso-apase.com avant la fermeture des bureaux, heure d’Ottawa, le 7 janvier.
Voilà, c’est tout pour cette semaine, mais aussi pour 2024. Comme toujours, si vous éprouvez des problèmes au travail, n’hésitez pas à communiquer avec nous. Avez-vous des problèmes concernant votre rémunération ? Vous estimez-vous victime de harcèlement ou de discrimination ? Avez-vous un grief ou une plainte de dotation ? Ou désirez-vous simplement des précisions concernant notre convention collective ou les DSE ? Quel que soit le cas, l’APASE est là pour vous. Envoyez-nous simplement un courriel détaillé de votre cas, y compris votre nom et votre ministère. Pour toute autre question, il suffit d’envoyer un courriel à info@pafso-apase.com et quelqu’un communiquera rapidement avec vous. Prière de noter que notre siège social sera fermé entre Noël et le Jour de l’an. Nous réouvrirons le 2 janvier.
L’année a été très affairée, et je suis fière de notre équipe, ici, à l’APASE. J’estime que nous avons beaucoup accompli, compte tenu en particulier de l’ampleur de certains enjeux. J’espère que chacun, chacune, aura la chance de ralentir, de se détendre, de se reposer et de reconnecter avec ses proches durant le temps des fêtes. Mes meilleurs vœux à tous et à toutes.
Compte tenu de la façon dont la période des fêtes tombe cette année, mon prochain message vous parviendra le 17 janvier. D’ici là, prenez soin de vous et les uns des autres.
Cordialement,
Pam Isfeld
Présidente
@PafsoPresApase