Chers membres,
Alors même que, comme le reste du monde, nous devons continuer de composer avec les effets de la crise de la COVID-19, les mots me manquent pour décrire la situation au sud de notre frontière. Il est beaucoup trop facile de balayer ces événements du revers de la main en disant que ces problèmes n’existent que dans ce pays. Mais, un tel aveuglement ne peut que masquer cet enjeu ici et étouffer les débats qui s’imposent.
Pour défendre l’égalité, il faut d’abord comprendre que le racisme systémique est réel. Il existe ici au Canada. Et il existe dans nos lieux de travail. Comme partie intégrante des efforts que nous déployons pour mettre ces problèmes en lumière, notre petit déjeuner-causerie de l’APASE du 14 juillet accueillera Richard Sharpe du Caucus des employés fédéraux noirs. Il parlera de l’expérience vécue du racisme à l’égard des Noirs dans la fonction publique fédérale et proposera des moyens pour que les personnes en situation d’autorité, tout comme l’ensemble des employés, soient davantage à l’écoute, deviennent de meilleurs alliés et se comportent mieux. J’ai également hâte d’entendre ce qu’il a à dire sur la façon dont les syndicats peuvent mieux utiliser leur pouvoir dans la lutte contre le racisme. (Consultez cette tribune pour d’autres détails, à l’approche de cette activité.)
En ma qualité de présidente de l’APASE, je ressens la nécessité de réitérer l’engagement que nous avons pris de combattre la discrimination sous toutes ses formes. Si vous estimez être victime de racisme ou d’une autre forme de discrimination – ou si vous avez été témoin de quelque forme de discrimination au travail que ce soit –, n’hésitez pas à communiquer immédiatement avec nous. L’APASE est là pour défendre les droits de tous ses membres. Nous possédons les connaissances, l’expertise et le personnel compétent pour vous aider à toutes les étapes du processus. L’APASE a toujours défendu l’égalité et elle continuera toujours à le faire.
Ce qui m’amène à un problème qui commence à devenir plus inquiétant depuis quelques semaines. Il semble que certains ministères limitent les congés code 699 et que certains gestionnaires à AMC et IRCC appliquent les dispositions de manière injuste dans les cas où l’employé-e est aux prises avec des problèmes de garde d’enfant ou d’autres restrictions. Selon nous, cette plus récente mesure de répression de la part de l’Employeur nuit aux membres sur la base de leur situation familiale. Bertrand Myre, un de nos conseillers en relations de travail, pilote ce dossier. Il continue d’exercer des pressions sur l’Employeur afin d’obtenir des précisions à cet égard.
Autre sujet de préoccupation pour nous : la politique générale de l’Employeur selon laquelle il sera mis fin sans examen médical préalable aux affectations des employés ou des personnes à leur charge qui ont été rapatriés en vertu de la DSE64 pour des motifs de « vulnérabilité ». Même s’il existe une disposition prévoyant que l’employé-e peut demander une évaluation médicale en vue de faire renverser la décision, nous avons adopté pour position que l’Employeur doit évaluer chaque cas individuellement avant de prendre une mesure susceptible de nuire à l’employé-e afin d’établir s’il est possible d’accommoder une condition médicale – le cas échéant. (Voir ici des renseignements supplémentaires sur le fondement de la position de l’APASE.)
Notre priorité actuelle va à ceux et celles qui ont été rapatriés au cours des derniers mois, mais les décisions et les interprétations qui sont prises à l’heure actuelle pourraient toucher pour un certain temps les membres de l’APASE de toutes les filières, de même que d’autres membres de la grande collectivité du service extérieur. Santé Canada a avisé l’Employeur que ceux et celles qui ont une longue liste de conditions médicales, de même que ceux et celles qui ont 65 ans ou plus ou celles qui sont enceintes « ou qui sont susceptibles de le devenir » ne doivent pas être affectés à l’étranger ou se déplacer pour se rendre à une affectation temporaire tant que la situation de la pandémie actuelle ne se sera pas stabilisée, ce qui comprendra probablement la disponibilité et l’administration d’un vaccin (ce qui pourrait prendre des années). Nous sommes conscients que l’Employeur a une obligation de diligence envers chacun et chacune de nous, mais il doit établir un jeu de critères nets, transparents et équitables avant de prendre des décisions qui touchent les carrières – et les vies – de nos membres et de leur famille.
Durant ma rencontre avec AMC cet après-midi, j’ai réitéré que l’APASE est consciente qu’il s’agit là d’une situation complexe et que nous désirons contribuer à une solution constructive permettant à l’Employeur de protéger la santé et la sécurité des employés tout en respectant leurs droits. Nous préférerions de beaucoup en arriver à une telle situation avant que les dommages soient causés et que les membres soient obligés d’exercer leurs recours après-coup pour discrimination fondée sur la situation médicale, l’âge, le sexe et/ou la situation familiale. Nous continuerons à exercer des pressions à cet égard aux paliers des ministères et du SCT et nous vous tiendrons au courant de nos progrès.
Vous pouvez toujours communiquer avec la directrice exécutive Kim Coles pour vos questions ou préoccupations concernant la DSE64, les congés code 699, ou toute autre question, et elle vous mettra en contact avec l’un ou l’autre de nos conseillers en relations de travail. Si vous avez besoin d’aide pour autre chose ou si vous avez des questions, il suffit d’envoyer un courriel à info@pafso.com en tout temps, et nous communiquerons avec vous dans les plus brefs délais.
Compte tenu de tout ce qui se passe, il ne faut pas s’étonner que la santé et le bien-être psychologiques soit une grande préoccupation pour tous et toutes. J’espère que vous pourrez vous joindre à moi la semaine prochaine à l’occasion du petit déjeuner virtuel de l’APASE, le mardi 9 juin à 08h00, où Alexandre Lévêque et moi discuterons de notre rôle et de notre expérience à titre de co-champions pour le bien-être psychologique à AMC. Veuillez cliquer ici pour vous inscrire à la séance sur Zoom. Si vous avez des questions pour l’un ou l’autre de nous, veuillez me les envoyer avant la fermeture des bureaux le lundi 8 juin afin que je puisse faire en sorte que nous abordions la question au cours de la séance.
Il y a une couple de semaines, j’ai demandé aux membres du groupe Facebook FS à quelle fréquence ils aimeraient recevoir ces messages à présent que nous avons amorcé la phase « à long terme » de la réaction à la crise de la COVID-19. Il y a consensus que les gens veulent continuer à avoir des nouvelles de l’APASE à intervalle régulier, mais que nous pourrions en réduire la fréquence aux deux semaines. Par conséquent, à compter d’aujourd’hui, vous recevrez des messages réguliers de moi le premier et le troisième vendredi du mois, à moins que quelque chose de très urgent ou délicat ne surgisse.
Cependant, si vous voulez réseauter avec nous dans l’intervalle, vous avez tout loisir de vous joindre à nos pause-café virtuelles quotidiennes : tous les jours en semaine à 10h30 et les mercredis soirs à 20h00, heure d’Ottawa.
Prenez soin de vous et des autres. Je communiquerai de nouveau avec vous le 19 juin.
Cordialement,
Pam Isfeld
Présidente